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Couleurs et douceurs...
--> ...pour cette fin de semaine.

 Ce soir, je reste à la maison...
Cette fin de semaine fut éprouvante mais les joies qu'elle m'a procuré ne souffrent aucune comparaison.
Rouge, rose, bleu, brun. Le soleil s'en mêlant, j'eus droit à des touches d'or sur mon tableau aux allures printanières. Les femmes semblent éclorent devant moi comme devant le soleil, à moins que mes désirs ne soient particulièrement transmissibles.
 Les moments que je trouvais si longs se mirent à cavaler le long du Temps tant et si bien que je dus extraire l'essence même de chaque seconde . Chacune fut une petite éternité qui s'envolait après un "tic" agaçant mais que je savais revenir avant un grinçant "tac".
 Je hais les montre et ce qu'elles représentent. Je les supporte si mal que mes amantes se convertissent une à une à l'abandon de toute marque temporelle. C'est un petit cadeau qu'elles nous font, soucieuses de ne plus contempler ce Temps qui nous rapproche ou nous éloigne tour à tour selon ses humeurs.
 Je voudrais qu'elles oublient à jamais la notion de Temps tel qu'on nous l'enseigne : invariable et omniprésent;  pour ne se concentrer que sur l'instant vécu - les cinq secondes - qui contiennent l'Éternité.
 Le reste n'est que silence et vanité. Connaître l'Éternité ne nécessite pas toute une vie et l'intensité n'a que faire de la durée.
 Voilà, peut-être, ce que je devrais vraiment essayer de leur faire comprendre...

 Comme prévu, j'entamai ma journée par la visite de ce que j'espère être mon futur appartement.
Je n'eus aucun mal à déterminer l'endroit exacte où il se situait et durant tout le trajet le soleil, dans ma grande humeur, m'accompagna en jouant avec les arbres. Il me lançait des éclairs de lumière juste sous les plus hautes feuilles qui ornent les hêtres afin que je ne puisse l'attraper du regard.
Je le laissai devant le pas de la porte de l'immeuble où, à ma grande joie, je devais rencontrer Florence.
Je sonne, elle m'ouvre, je monte.

 Arrivé au premier étage, une porte s'ouvre sur ma droite.
C'est elle...
 Plus rien de ce qui est autour de moi n'a de couleur excepté ces deux perles grises et vertes qui se posent sur moi avec un air amusé... et quelque chose d'autre. Quelque chose que malgré toute ma bonne volonté je ne parvins à déterminer et qui sonnait comme une touche de bordeaux sur un tableau cyan. Quelque chose d'indéfinissable mais qui produisit une si délicieuse musique à mon oreille que la visite de l'appartement fut des plus expéditives.
Chaque pas, chaque geste, chaque parole produisait en moi une sensation de manque. Le manque d'elle, le manque de son corps, le manque de ses yeux; un manque qui fait mal et qui ne cesse de croître, seconde après seconde. Il me fallut bien du courage ( et de la force d'âme !) pour résister à l'envie de prendre possession, sans autre expédient, de son corps sur le lit de sa chambre lorsqu'elle m'y fit entrer. Je restai attaché à chacun de ses pas, tentant d'observer un minimum l'appartement que le soleil avait inondé grâce aux énormes fenetres qui occupent le mur sud du living.
 Je ne m'étais pas trompé : sa voix avait la couleur de ses yeux et ceux-ci ont la mélodie de mes désirs. 
 

 Je suis de nouveau en route et j'enrage de n'avoir pu passer plus de temps avec Florence.
Stéphanie vient de m'appeler pour me signifier mon retard... Je l'avais complètement oubliée!

 Je m'en repends d'ailleurs quelques instants plus tard alors que je pose mes lèvres sur sa joue, à limite des lèvres, et que le parfum de sa peau me revient aux narines. Ce parfum, pêche ou vanille, m'a totalement envoûté. Face à de telles senteurs, seule l'envie presque féline de respirer son corps entier traverse mon esprit et obstrue toute autre pensée.
Il me faudra d'ailleurs un moment avant de recouvrer mes esprits mais le monde environnant et les imbéciles n'ayant d'autres commentaires à faire que de stupides commérages nous pousseront vers la sortie.
 La déchirure est douloureuse lors de la séparation. Des voiles roses, blancs, bleus couvrent ma vue alors que mes mains,remplaçants mes yeux, observent une derniere fois son corps du bout des doigts.
 J'ai découvert une femme intelligente et réfléchie; raisonnable et presque raisonneuse. Il ne sera guère facile de l'enivrer de vie et de couleurs mais je pressens en elle une profusion d'images qui mettraient en transes le commun des mortels.
 Elle éveille déjà en moi de nouvelles passions et je sens qu'elle risque de m'entraîner plus loin que je ne l'aurais préalablement supposé. 
 Je me refuse à reculer, j'irai jusqu'à ce point où la folie prend le pas sur la mort.

 Le point d'orgue, l'apothéose, le paroxysme de cette journée était mon rendez-vous avec Ora. Toute cette journée n'avait en fait été aussi remplie que dans une volonté de consumer chaque seconde qui pouvait me séparer de cette entrevue. Tout avait revêtu son regard ce jour-là et les quelques mètres qui me séparèrent de sa porte furent franchis avec une rapidité fulgurante, transporté que je devais être par la lumière des derniers rayons du soleil.
 Autre jour, autre coiffure...
Autre jour mais tout de même sa couleur. En effet, c'est en ROUGE, qu'elle apparait devant moi.
Mon désir s'en trouva à son maximum et, n'était-ce la joie de tenir son corps entre mes mains et d'en jouir, je l'aurais transporté sans hésitations sur le lit.

 Notre soirée passe au rythme de la musique qui passe ce soir là. Je l'ai emmené dans mon bar préféré et il faut dire qu'il est propice à ce genre de rendez-vous. La décoration - sobre dans la forme mais colorée comme un Mozart avec cette touche propre aux cafés de la capitale - et la musique contribuaient à favoriser l'état d'esprit dans lequel elle se trouvait. Nous discutames durant deux longues heures, nos discours uniquement entrecoupés de baisers et de caresses que la couleur de ses vêtements semblait attirer comme un aimant. Lorsque mes caresses se firent trop pressantes, trop poussées ou trop précises, ses yeux prirent cette teinte que je ne connais que trop pour l'avoir tant vu dans les prunelles des femmes que je croise : elle consentait, à cet instant-là précisément, à s'offrir à moi.

 La nuit que nous connûmes fut si courte, tellement courte, trop courte. Passion, faim, désirs, plaisirs et envie : toutes les couleurs que j'aime tant étaient réunies durant cette nuit qui ne vit point nos corps s'assoupir. C'était un désir qui durait et durait encore. Nous nous posions en dupes de cette soif de corps afin de réitérer sans cesse cette union sensée nous apporter la réponse à nos plaintes.
 Ce furent cinq secondes que nous multipliames à l'infini, trop heureux de faire la nique au Temps qui passe.
 Elle attend de mes nouvelles...
 Je ne peux ne pas lui en donner. Ses couleurs sont encore plus pleines que je ne l'imaginais et mon désir est encore plus insatiable que je ne l'aurais cru.

 La journée de vendredi ne fut que récupération de ma nuit.
Elle devait se lever tôt et m'obligeait donc à me lever en même temps qu'elle.
J'appris cependant durant cette journée que Pauline avait eu un moment d'égarement avec D.
Celui-ci s'est confié à moi sur le sujet. Cela a l'air de le tracasser car elle ne cesse de le rejeter depuis.
Je lui aurais bien ôter ses doutes si je n'avais voulu embrasser Pauline dans son intimité.
 La jeune fille fraiche et détendue que j'ai pu observé a changé de ton lorsque j'ai bu un café avec son ami Chloé... Ses discours se sont précisés, banalisés, emmêlés. Cela me faisait plaisir à voir et augmenta le désir que j'avais d'elle. Je la voyais petit à petit faire tomber le masque de la folie afin d'accrocher mon attention le plus rapidement possible.
 Il y a tout de même eu un dérapage, une tâche que je n'avais pas prévue et qui était peut-être de trop. Je me décidai à peine à m'interesser - en apparence - de nouveau à elle que Dim vint s'asseoir à mes côtés.
Il venait me proposer sortie, salsa, femmes, musiques et alcools : un programme alléchant mais qu'il ne semblait pas nécessaire d'expliquer trop en détails devant la demoiselle.
Elle n'attendit d'ailleurs pas la fin de l'énumération des plaisirs, à venir ou venus, que dressait mon ami pour prendre congé de moi sans plus de cérémonie.
 Ses joues ont perdu de leur couleur.
  Il me faudra faire un peu plus attention désormais car je ne savais pas à quel point elle était entrainée dans le sillon de la Valse...

 

                                                                  ...qui emporte tout et toutes.

Ecrit par L'Homme de Couleurs, le Vendredi 12 Mars 2004, 23:48 dans la rubrique Couleurs désirs ( Don Juan en couleurs).

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14-03-04 à 01:33

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