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My ancient friend Don Juan...
--> ... el burlador desconocido.

 Mon ami Don Juan...
C'est uniquement en ces termes que je pense à lui.
Lui, le blasphémateur que l'Enfer ne pouvait attendre de le voir y descendre de lui même.
 Lui, l'enfant chéri des hommes qui le haïssent et des femmes qui ne peuvent vivre sans lui.
Lui qui voulait être invincible au milieu des Hommes à défaut d'avoir des dieux auxquels se mesurer...

 Bien des écrivains se penchèrent sur la question de mon vieil ami. Je ne prétends donc pas donner ici une analyse complète de ce que certains nomment un mythe mais que je préfère considérer comme une destinée hors de sa condition.
 En effet, selon moi Don Juan fut si sévèrement châtié parce qu'il avait ce peu - ce tout; ce trop - qui font les êtres d'exception. Sa course - sa quête - effrénée, sa soif irascible, son sensualisme éperdu sont les réelles causes de sa chute. Le blasphème, la duperie, le mensonge (si peu d'ailleurs) ne sont que de menu fretins aux yeux de l'Enfer et il n'en a jamais fallut si peu pour que les forces démoniaques ne sortent de leurs gonds. C'est la Course (la danse) sans fin qu'il menait qui lui valut pareille punition.
 Cette course contre le Temps, contre la mort et l'enlisement. Don Juan n'est pas le pourceau d'Epicure que les ultra-féministes et les phallocrates (d'accords, pour de mystérieuses raisons, sur ce point) nous dépeignent. Il n'est pas le sinistre manipulateur que certains artistes, reconnus et parfois célèbres ou inconnus, nous ont présenté dans leurs oeuvres

C'est un être vivant, au sens premier du terme. Il voit, sent, goûte et touche. Chaque sensation, chaque émotion, chaque frisson lui donne cette incroyable sensibilité à la vie sous toutes ses formes.
Don Juan révère la vie et ses créations dans la mesure où celles-ci font honneur à la vie qu'il leurs est donnée.
 Le Commandeur était non-vivant avant d'être transpercé par le Burlador. Ce Commandeur qui, comme le Temps, tendait sans cesse à vouloir rattraper notre héros pour le fixer...

 Je m'aperçois que je m'étale sur ce qui n'est, somme toute, qu'une introduction.
La suite est pour une prochaine fois...

Ecrit par L'Homme de Couleurs, le Vendredi 12 Mars 2004, 22:02 dans la rubrique Couleurs vérité ( Lorsque la valse fait une pause).

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14-03-04 à 01:33

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